Même quand on est professionnel et que l'on est censé bien connaître son sujet, on préfèrera emprunter á l'amateur que je suis quelques paragraphes et citations prises ici ou là, pour produire un truc qui espérons-le, tiendra á peu prés la route et ne fera pas trop amateur. La construction de cette page qui laisse planer un doute sur les compétences réelles de l'entreprise, vu les emprunts et la paresse aigüe présidant á sa rédaction, pourrait faire croire en outre que l'auteur du plagiat n'est autre que Carmen Beatriz Loza, chercheuse à l'institut bolivien de médecine traditionnelle kallawaya. La pauvre dame n'y est sûrement pour rien et n'est qu'une victime supplémentaire de trek-cordillère.com (ou de voyages-equateur.com). Il serait pourtant tellement simple d'écrire soi-même deux paragraphes d'introduction sans avoir á les voler ailleurs. D'autant que les textes cités sont protégés par le copyright et qu'on pourrait le leur faire payer, n'ont-ils pas remarqué (en-haut á droite de nos blogs) ? Mais ce n'est pas tout. Après bientôt un an et demi passés avec les kallawaya, j'apprends avec étonnement que ceux-ci parlent le pukina. Mieux encore, on se rend compte en consultant les images accompagnant le produit á vendre, que les kallawaya s'habillent exactement comme les indigènes de la région de Chuquisaca ; ou que le poncho Huayruro qu'on trouve sur la page du programme détaillé (à gauche) illustre particulièrement bien la culture de la province Bautista Saavedra, bien qu'il s'agisse en réalité de la tenue traditionnelle des Mallkus (responsables communautaires) aymaras. Alors une question se pose : connait-on vraiment la culture de la région oú l'on se propose de vous faire partir á l'aventure, en toute confiance bien sûr, ou s'agit-il seulement de préparer quelque chose vite fait, quitte á égarer le bobo innocent que vous êtes ? Au fond, n'est-ce pas le seul traitement possible des cultures dont soit capable la mentalité post-moderne ? Pour la peine, un peu d'Amazonie en guise d'illustration de ce thème très kallawaya, tiens !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire