Au moins trente deux morts indigènes dans le nord du Pérou, massacrés ce week-end par la police d'Alan Garcia tirant à balle réelle depuis ses hélicoptères, pendant que nous célébrions ici, à La Paz, la fête du Grand Pouvoir. Voir au sujet de ces conflits le commentaire que nous avons posté il y a trois jours à peine. Le massacre de ce week-end n'est pas sans rappeler celui qui a eu lieu le 11 septembre 2008 dans la province de Pando (Bolivie), perpétré par le prefet Leopoldo Fernandez et ses alliés, contre des gens qui ne portaient aucune arme. Dans le cas présent, il s'agit tout bonnement d'un terrorisme d'état visant au pillage systématique des ressources de l'Amazonie, au nom d'un Traité de Libre Commerce signé par Alan Garcia au profit de grandes entreprises américaines. Tout en saccageant l'environnement, on en vient donc à privatiser des terres et des ressources appartenant depuis des milliers d'années à ceux qui y vivent. Mais bien sûr, il n'y a pas de papiers ni de titres de propriété pouvant servir d'atouts aux indigènes auprés des tribunaux internationaux, et des entreprises comme Texaco et consorts en profitent. Un indien ne dira pas : "cette terre m'appartient" mais "j'appartiens à cette terre", concept qui, comme on l'a vu lors d'un procés contre BENETTON en Argentine qui venait d'acheter plus d'un million d'hectares de terres, n'est pas du tout reconnu par les cours de justice. Cette fois-ci bien sûr, la résistance indigène péruvienne était organisée et dérisoirement armée d'arcs et de lances. Il y a donc eu aussi des morts du coté de la police. Signalons que la communauté européenne, peu regardante, préfère jouer les affameurs et la division en traitant directement avec ce genre de criminel (Garcia) plutôt qu'avec la CAN dans son ensemble. On pourrait penser que tout de même, l'Europe n'utilise pas les mêmes méthodes que les U. S. A.. Mais détrompez-vous, détrompez-vous... ¡Hasta cuándo pues!
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